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"Véritable manuel d'autodéfense du citoyen connecté, Déclic contient des fiches pratiques proposant des solutions pour ralentir, pour échanger, s'informer et agir autrement."
À comparer avec un manuel d'autodéfense numérique que l'on trouve facilement sur l'infokiosque.
"L’historienne n’abandonne jamais la place qu’elle s’est assignée : être la chroniqueuse de cette « enfance figée », selon le terme clinique admis désormais pour ces jeunes enfants survivants du génocide au Rwanda. Elle a des pages particulièrement intéressantes sur la manière dont ces gamins durent, pour survivre et échapper à leurs bourreaux, se construire de nouveaux écosystèmes de survie. Hélène Dumas montre ainsi comment la violence n’a pas seulement agi sur le temps mais aussi sur l’espace, comment ces jeunes enfants ont dû inventer une nouvelle géographie du proche, se créer des cachettes qu’ils ne partageraient plus avec le monde des adultes, autrement dit un monde à soi, à habiter pour tout simplement ne pas mourir."
l'extrait d'une des critiques trouvé sur cette page :
"[...] Les rues sont maintenant tapissées de bombes et recouvertes de gravats, les enfants jouent à la guerre ou se cachent sous terre, on se bat pour un sac de farine ou un bidon d'eau. Les écoles sont fermées, les hôpitaux détruits, les villages pillés ou désertés.
Pendant ce temps, des hommes (et seulement des hommes) font la guerre au nom de la foi, du profit, de l'honneur, de la patrie, du pouvoir, de la haine de l'autre. Ils se combattent souvent, puis signent des traités qu'ils ne respectent jamais, se défient, se menacent, se trahissent, font d'autres alliances, et se battent à nouveau.
Pendant ce temps, d'autres hommes (et surtout des hommes) font des fortunes colossales en vendant des canons, du pétrole, des avions, des navires de guerre, et des mines et des roquettes et des missiles et des fusils mitrailleurs et des drones et des bombes et du gaz toxique et des tanks et des camions blindés et des uniformes et des balles, et tout ce qui peut exploser, éventrer, écrabouiller, déchiqueter des êtres humains.
Pendant ce temps, la Croix-Rouge et le HCR distribuent des pansements et du mercurochrome.
Pendant ce temps, des lecteurs lisent avidement les trois volumes de Jean-Pierre Filiu et David B. "Nos meilleurs ennemis"."
"Cette enquête citoyenne et politique interroge notre avenir : alors que l’urgence climatique devrait être une préoccupation constante des pouvoirs publics, comment expliquer que l’on sacrifie le seul mode de transport écologique ? Qu’en est-il réellement du statut de cheminot ? Quels sont les enjeux qui sous-tendent l’ouverture à la concurrence ?"
"[...] ce roman graphique touche par sa capacité à mettre en scène Fanon de façon crédible. Il ne s’agit pas d’en faire une figure exemplaire ou repoussante, mais de comprendre son parcours, sa formation, ses rencontres. En procédant par le récit chronologique d’un homme racontant sa vie (Fanon répond aux questions de Sartre et Beauvoir qui tente de le cerner), cette bande dessinée recontextualise – parfois sans doute un peu rapidement – Fanon et son parcours. C’est donc non seulement les ouvrages de Fanon, qui y sont introduits et souvent cités, mais des figures aussi variés que celle de François #Tosquelles – psychiatre mentor de Fanon et ancien membre du #POUM –, Senghor, Salan – qui décora Fanon de la croix de guerre en 1944 –, Chester Himes, Pierre Broué, Mohammed Harbi, le réseau Janson, Daniel Guérin, Abane Ramdane …"
Ce livre a tout simplement l'envergure d'une borne. Il faut y passer. Et puis découvrir à la toute fin que cet article d'une aussi grande qualité est d'Hicham Afeissa me comble d'aise. Son père était professeur de français dans notre collège de Fontaine Bled. #RSPCT
"[...] indignation surtout des jeunes gens - grands consommateurs du numérique - qui doivent réaliser que « la conformité induite par la dépendance n’est pas un contrat social » et qu’« une ruche sans issue n’est pas une maison », que « l’expérience sans le refuge n’est qu’une ombre », et qu’« une vie qui ne peut se vivre que cachée n’est pas une vie »."
"Nous avons conçu les apports didactiques de cette bande dessinée comme un levier pour enclencher avec les jeunes lecteurs des débats sur leurs usages, pratiques et perceptions du numérique. Ainsi, la bande dessinée Dans la tête de Juliette se propose comme un outil éducatif et pédagogique au service du dialogue entre jeunes mais aussi avec les médiateurs (parents, enseignants, professionnels du livre et de l’information, médiateurs numériques, éducateurs…)."
"Un nouvel apartheid s’est abattu sur l’Afrique du Sud, et en creux sur le monde entier. Soit vous appartenez à une grande entreprise (qui vous emploie, vous loge, vous soigne et vous nourrit) ; soit vous vivez hors de son monde. Au sens littéral du terme : vous n’avez pas accès aux restaurants, écoles et commerces que les entreprises réservent à leurs employés, ni aux lignes de transports et immeubles d’habitations dédiés également aux employés. Soit vous avez un smartphone qui vous sert non seulement à vous connecter au réseau, mais également à prouver votre identité ou à accéder à votre argent ; soit vous n’êtes pas connecté et vous êtes à la frange, condamné à vivre d’expédients et à vous faufiler entre les mailles du filet."
"Le terme « entropie » est dû au physicien allemand Clausius. En 1850, étudiant la relation entre la chaleur et la pression dans un système clos, il cherchait un mot pour dénommer cette fonction. Helléniste amateur, il tira du grec le terme « entropie » en 1865. Depuis lors, celui-ci désigne l’algorithme qui définit un phénomène précédemment non remarqué. En choisissant précisément ce mot, Clausius nous a rendu service. En grec classique, entrôpeo signifie tourner, tordre, pervertir ou lier. Plus d’un siècle après son introduction dans la physique, le terme grec semble toujours capable de traduire une déviation frustrante antérieurement inconnue, qui pervertit nos meilleures énergies sociales et intentions morales."
"Nous ne vivons pas une montée des populismes, mais l’avènement d’une nouvelle condition de l’individu contemporain. Nous sommes les enfants d’une histoire faite de désillusions successives et qui, aujourd’hui, est arrivée à un point d’extrême saturation. Des désillusions à l’égard des pactes sociaux mis en place après la guerre de 1945 appelés à cimenter le corps social", explique le philosophe. "C’est un choc entre deux états contraires : les désillusions sociales et le mirage de puissance offert par l’industrie du numérique". ERIC SADIN
"Cette immersion dans la France éloignée des centres de décisions donne la parole aux hôteliers de Lozère, aux employés de lotissements pavillonnaires de la Nièvre, aux ouvriers ruraux de l’Ardèche, aux chômeurs des bassins miniers, aux petits patrons d’Ille-et-Vilaine ou aux fonctionnaires de l’Allier. Demain, la France des « invisibles » sera-t-elle enfin prise en compte ?"
"Sans contrefaçon, je suis un garçon ! Dans l'Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c'était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d'homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d'un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d'homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité."
Bernanos dans le texte :
« Lorsqu'on pense aux moyens chaque fois plus puissants dont dispose le système, un esprit ne peut évidemment rester libre qu'au prix d'un effort continuel. Qui de nous peut se vanter de poursuivre cet effort jusqu'au bout ? Qui de nous est sûr, non seulement de résister à tous les slogans, mais aussi à la tentation d'opposer un slogan à un autre ? »
Et en vidéo !
" Autre grand intérêt du livre, les précieux rappels à propos de la nature des technologies qui nous entourent. Le fait qu’elles ne sont pas neutres d’abord. Encore et toujours, le répéter. Sans quoi toutes les questions politiques qui leur sont liées disparaissent soudainement. Ainsi, écrit l’auteur à propos desdites technologies : « se contenter de s’interroger sur les moyens d’en limiter ou d’en circonvenir les effets délétères une fois leur déploiement acté, est à peu près aussi efficace qu’espérer éteindre un feu de forêt en comptant simplement sur la bonne volonté des arbres de ne pas se consumer » "
Une lecture prochaine pour reprendre la mesure des luttes à venir !
"Un livre "intervention" (nom de la collection chez C&F Editions). Un livre qui se veut utile. Et immédiatement mobilisable. Vous me direz s'il l'est. Action située pour délibération incarnée. Vous me direz si j'y parviens. Un livre pour tenter d'un peu mieux comprendre ce "numérique", ceux qui le font, ce vers quoi tout cela tend et ce qui nous y attend. Des portraits donc. Portraits imaginés mais aussi toujours ancrés dans nos réalités. Portraits de ceux qui font et qui ce faisant souvent portent préjudice sans y penser, sans se déterminer à le faire mais sans s'astreindre à le défaire. Portraits et préjudices. Orgueil et préjugés. Pride and prejudice. Portraits et préjudices."
"Pour Michel Setboun, cette position de photo-reporter est un jeu de dupe auquel il faut se plier sans cesse pour parvenir à être publié, être reconnu dans la profession et survivre dans un milieu où les limites ne sont pas clairement définies."
"L’histoire se poursuit de façon chronologique et fluide (malgré la viscosité du produit), avec l’ascension de Rockefeller. Celui-ci comprend l’importance de contrôler tout le processus de transformation du pétrole afin de le revendre ensuite 50 fois le prix d’origine… Il fonde ainsi la Standard Oil, première des 7 sœurs, les 7 plus grandes compagnies pétrolières dominant le monde."
Vavavroum ! In da wall :..(
Ah, Baru, énorme auteur ! Et à propos du titre et de la chanson : "Bella Ciao, repris par la chanteuse populaire italienne Giovanna Daffini au début des années cinquante est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier. Il renvoie à ces ouvrières saisonnières piémontaises qui travaillaient dans les rizières d’Italie du Nord et qui protestaient contre leurs dures conditions de travail."
"Pour le deuxième numéro de son “Grand Oral”, Cases d’Histoire reçoit Raphaël Meyssan, l’auteur des Damnés de la Commune, un triptyque fascinant sur le déroulement de la Commune de Paris, du 18 mars au 28 mai 1871. A travers ses trois albums, il décrit avec minutie la prise de pouvoir des communards dans la capitale et la répression sanglante de cette insurrection en n’utilisant pour cela que des gravures d’époque, et tous les codes de la bande dessinée. Du grand art au service d’une démarche d’historien."
"Ce que notre actualité finit par révéler c’est qu’il ne saurait exister de civilisation sans qu’existe en son sein une société paysanne respectée. L’âme des communautés humaines était – sans que ce soit généralement reconnu – constituée par un lien fécond entre la société englobante et la paysannerie. Le sacrifice de la vie paysanne avait été celui de la civilisation."