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« Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les écrans sans jamais oser le demander »
L’Ireps Nouvelle-Aquitaine et L’Agora·MDA sont très heureux de partager ce document réalisé au cours du
dernier trimestre 2021 et dont la vocation est de contribuer à la construction d’une culture professionnelle des
usages numériques juvéniles.
En effet, si les adolescents sont indéniablement les spécialistes des « boutons » et des services proposés par
leurs applications favorites, notre rôle de professionnel est de les sensibiliser, ainsi que leur famille, aux enjeux
sous-jacents.
Au contact direct de cette génération « connectée », votre quotidien vous oblige à comprendre le sens et
les usages du plus grand nombre, à accompagner les conséquences de certains mésusages mais surtout à en
connaitre les enjeux. Cette nouvelle mission éducative, à la croisée de la culture adolescente et des mondes
numériques nécessite pour chacun un effort de formation.
Perso, je suis fan des illustrations, et de la pluralité des propos. Et vous ?
La vérité, c’est que « la France de Macron » n’est qu’une petite chose racornie, quoique persuadée de porter beau : c’est la classe nuisible.
Ce verbe, superbe, comme un cliché de photo-reporter !
Car il est bien clair qu’il n’y a plus que la rue. Si « crise » désigne le moment résolutoire où les trajectoires bifurquent, nous y sommes. Quand tout est verrouillé et que la pression n’en finit pas de monter, il doit se passer quelque chose. Ce dont les forces instituées sont incapables, seul l’événement peut l’accomplir.
Intéressant de relire cet article en pensant au mouvement des gilets jaunes qui advient peu de temps après.
Qu'en sera-t-il de cette (non)élection de 2022 ? Et qu'adviendra-t-il après coup ?
Le néolibéralisme est une proposition autrement subtile dans laquelle le capital ne parvient pas à ses fins contre l’État mais par ses voies mêmes. La société est mise à disposition par l’État qui s’est mis à disposition. Et dans la porcherie, ça jouit très fort.
[...] la logomachie est une seconde nature pour les chaussures pointues qui sortent de Sciences Po ou de HEC. Or il y a un projet : faire de nous des sujets de la Firme.
GRUÏK GRUÏK, PORCHERIE comme chantait Béru, pouah !
Texte impeccable de Frédéric Lordon : en bouche, frugalité des vocables pour explosion des sens.
10 conférences auxquelles il suffit de s'inscrire. Le lien de connexion sera diffusé 8 jours avant chaque conférence.
Par exemple, Vrai ou faux ? :
- Les jeunes sont tous à l’aise avec les équipements numériques !
- Rien de mieux qu’un écran pour calmer son enfant !
*Les outils numériques facilitent la vie de tous les parents !
Dommage, ça ne parle pas de l'empreinte carbone de TiTok + Snapchat (mais ça marche aussi avec twitter et facebook)...
Le sociologue pourfend les mythes de la fin du salariat et du remplacement des travailleurs par les machines, montrant la continuité entre capitalisme « à l’ancienne » et « nouvelle économie » du numérique.
Juan Sebastian Carbonell est chercheur en sociologie du travail à l’ENS Paris-Saclay, où il participe à un projet du Groupe d’études et de recherche permanent sur l’industrie et les salariés de l’automobile (Gerpisa), réseau international interdisciplinaire de recherche sur l’industrie automobile, constitué au début des années 1990 à l’initiative de l’économiste Robert Boyer, du sociologue Michel Freyssenet et de l’historien Patrick Fridenson.
Sa thèse, réalisée entre 2012 et 2018 sous la direction de Stéphane Beaud et Henri Eckert, portait sur les « accords de compétitivité » signés entre patrons et syndicats du secteur automobile à la suite de la crise de 2008, portant sur l’organisation du travail, les rémunérations et le maintien de l’emploi. Il vient de publier un essai, Le Futur du travail (éd. Amsterdam, 192 pages, 12 euros).
Comment passe-t-on d’une thèse de sociologie à un essai aussi ambitieux, où vous décrivez les évolutions contemporaines du travail, et proposez les moyens de remédier à ses travers ?
Ce que j’ai pu observer au cours de mes enquêtes dans le monde du travail, ce que me disaient les ouvriers, les syndicalistes, les manageurs, les directeurs d’usine, mais aussi ce que dit la recherche en sociologie ne correspondait pas à ce que je pouvais lire par ailleurs dans les médias, dans le débat public, ou dans de nombreux essais qui ont eu un grand retentissement, comme La Fin du travail de Jeremy Rifkin (La Découverte, 1995), ou Le Deuxième Age de la machine d’Andrew McAfee et Erik Brynjolfsson (Odile Jacob, 2014). J’ai donc voulu diffuser auprès du grand public les résultats de la recherche scientifique sur le sujet, qui sont loin de confirmer la fin du salariat ou le remplacement technologique.
Enfin, si la pandémie de Covid-19 a en effet révélé les transformations du travail, ce n’est pas, comme on le répète à satiété, dans le sens d’une plus grande autonomie conquise grâce au travail à distance. Je crains au contraire que le futur du travail, loin du « monde d’après » fantasmé que l’on nous promet, ne ressemble étrangement au travail du « monde d’avant »…
Il est pourtant difficile de nier que le déploiement des technologies numériques ait un effet sur le travail…
Bien sûr, mais cet effet est complexe et contradictoire. Je distingue dans mon livre quatre conséquences de ce déploiement. La première est effectivement le « remplacement » du travailleur par une machine ou un algorithme qui reproduit sa tâche et se substitue donc à son poste de travail. Mais les trois autres conséquences sont tout aussi importantes.
La deuxième est la redistribution du travail, lorsque l’introduction de la technologie permet d’affecter le travailleur remplacé à d’autres tâches. Cela peut aller dans le sens d’une déqualification – « il faut que n’importe qui puisse faire n’importe quoi », comme le dit un technicien d’usine interrogé – mais aussi d’une requalification, lorsque le travailleur remplacé est formé à l’utilisation de la technologie – par exemple dans les usines les postes de « conducteur d’installation industrielle » –, ou que des postes sont créés dans les industries technologiques elles-mêmes.
La troisième est l’intensification du travail : la technologie ne permet pas toujours, comme on pourrait le croire, une simplification des tâches, mais au contraire les complexifie et les accélère.
La quatrième est l’accroissement du contrôle managérial sur le processus de travail, que les technologies rendent plus transparent, plus mesurable et donc plus facilement soumis à la surveillance hiérarchique.
Finalement, à l’échelle macroéconomique, les technologies détruisent-elles plus d’emplois qu’elles n’en transforment ou en créent ?
On peut le mesurer au niveau de chaque entreprise, ou plutôt de chaque établissement. Mais la réponse sera différente en fonction du secteur d’activité. Automatiser une activité de série, comme l’automobile, où il est possible de remplacer les tâches répétitives des humains par celles effectuées grâce à des machines, n’a pas les mêmes conséquences sur l’emploi que dans une industrie de flux, comme le raffinage ou la chimie, où l’automatisation n’enlève rien à la nécessité d’effectuer des tâches complexes nécessitant de nouvelles compétences.
La fameuse diminution du nombre d’emplois industriels en France n’est pas uniquement due à l’automatisation, mais aussi à la désindustrialisation et aux choix managériaux des directions d’entreprise en faveur du lean management, c’est-à-dire la réduction systématique du nombre de postes à production égale, ou encore aux restructurations et aux délocalisations. Les 200 000 emplois de l’industrie automobile française, sur les 400 000 qui existaient il y a dix ans, n’ont pas disparu : ils existent toujours, mais en Roumanie, au Maroc ou en Slovaquie.
On se désole de l’effondrement des effectifs ouvriers dans l’automobile, mais pourquoi n’y comptabilise-t-on pas les ouvriers des usines de batterie, qui ne sont pas répertoriés dans le même secteur par la statistique ? Bref, les emplois ouvriers ne disparaissent pas, ils se transforment. Malheureusement, pas forcément en bien. La polarisation du débat sur la quantité d’emplois nous fait oublier de considérer la question de leur qualité.
Vous faites allusion à la précarisation croissante, à l’ubérisation, qui rogne peu à peu le statut du salariat ?
C’est ici que l’observation du travail réel donne sans doute le résultat le plus contre-intuitif, car tout le monde peut connaître ou observer cette montée du précariat. Or, les chiffres ne confirment pas du tout cette impression de fin du salariat, ou de remplacement du statut de salarié par l’emploi précaire. Entre 2007 et 2017, malgré dix ans de crise économique, la part de l’emploi en contrat à durée indéterminée dans l’emploi total est restée à peu près stable en France, passant de 86,4 % à 84,6 %. Il n’y a pas eu d’explosion de la précarité.
De même, la durée moyenne de l’ancienneté dans l’entreprise, malgré les plans sociaux, les restructurations, les licenciements, est restée à peu près la même. Elle a même augmenté durant les périodes de crise, pour une raison bien simple : on ne cherche pas un autre emploi quand la conjoncture est mauvaise. Et c’est exactement l’inverse quand elle s’améliore : ce qu’on présente aujourd’hui comme le phénomène inédit de la « grande démission » est simplement le signe que la conjoncture s’améliore, permettant comme à chaque fois dans une telle période une plus grande mobilité sur le marché de l’emploi.
Mais cela ne veut bien sûr pas dire que la précarité n’existe pas ! Seulement, elle est extrêmement concentrée sur des catégories précises : les jeunes, les femmes, les immigrés, dont la durée d’accès à l’emploi stable s’est considérablement allongée. Ce sont eux les précaires, pas l’ensemble des travailleurs.
Le véritable problème du salariat n’est pas la précarisation, mais les transformations du salariat lui-même, attaqué en son cœur pour tous les travailleurs. Ce que l’on observe aujourd’hui dans la réalité du travail, c’est l’accroissement des horaires flexibles et atypiques (la nuit, le week-end), la multiplication des heures supplémentaires, et la stagnation voire le recul des rémunérations, avec l’accroissement de la part variable liée aux résultats de l’entreprise ou du travailleur lui-même. En cela, oui, la situation des salariés s’est détériorée.
Ces mutations ne s’incarnent-elles pas dans la situation de ce qu’on appelle les « nouveaux prolétaires du numérique », qui travaillent pour les GAFA et les plates-formes comme Uber, Deliveroo, etc. ?
Il faut relativiser ce qui serait une « radicale nouveauté » du travail de ces personnes. Tout d’abord, elles ne sont pas si nombreuses : les plates-formes n’emploieraient en France, selon l’OCDE, que 1 % à 6 % de la population active – la fourchette est large car une même personne pouvant travailler pour plusieurs d’entre elles, il y a un nombre indéterminé de doubles comptes. Et surtout, leur modèle économique est extrêmement fragile, car il repose essentiellement sur la docilité de ces travailleurs ; or leurs luttes pour de meilleures rémunérations et conditions de travail, ou la simple application du droit, sont de plus en plus fréquentes. Car ces travailleurs ne sont finalement pas si éloignés du salarié classique.
Le numérique a en fait créé de très nombreux emplois d’ouvriers dans la logistique. Les entrepôts sont la continuation des usines du XXe siècle en matière d’organisation et de nature des tâches effectuées. Il s’agit de vastes concentrations de travailleurs manuels en un lieu unique ; mais au lieu de fabriquer des objets, ils les déplacent. Le secteur de la #logistique emploie aujourd’hui en France 800 000 ouvriers (hors camionneurs), à comparer aux 190 000 salariés de l’automobile.
Mais s’agit-il pour autant d’une nouvelle « classe ouvrière », partageant une culture, une identité commune ?
La notion de classe ne se résume pas en effet à l’affectation à un type de travail donné. Mais l’historien britannique Edward Palmer Thompson [1924-1993] a montré que ce n’est pas l’appartenance de classe qui produit une culture, des luttes sociales et une « conscience de classe », mais les luttes qui produisent cette culture et cette conscience. Il y a donc une continuité manifeste entre le capitalisme « à l’ancienne » et la prétendue « nouvelle économie » du numérique : les salariés des entrepôts d’Amazon, les « partenaires » d’Uber ou de Deliveroo, et même les microtravailleurs d’Amazon Mechanical Turk, de Facebook ou de Google, payés quelques centimes par clic et dispersés partout dans le monde, luttent aujourd’hui pour améliorer leur rémunération et leurs conditions de travail, comme le faisaient les ouvriers de l’automobile au XXe siècle. Même s’ils ne sont pas en CDI.
Dans votre livre, vous critiquez les propositions visant précisément à améliorer, face aux employeurs, la position des travailleurs précaires – comme le revenu de base – ou celle des salariés en général – comme la cogestion. Pourquoi ?
Le revenu universel est selon moi une « solution » individualiste, qui fait passer le travailleur de la dépendance de l’employeur à celle de l’Etat. Il affaiblirait la capacité de lutte collective, qui seule permet d’obtenir de meilleures rémunérations et conditions de travail. C’est le collectif de travail qui a le potentiel politique subversif capable d’imposer un rapport de force dans la relation de subordination qu’est, de toute manière, le salariat. Quant à la cogestion, elle couronnerait le type de lutte que les syndicats ou la social-démocratie ont menée au siècle dernier, mais cela ne donnerait pas d’aussi bons résultats que par le passé dans le monde actuel.
Aujourd’hui, il s’agit d’émanciper les travailleurs du travail tel qu’il leur est imposé, et je soutiens pour cela une proposition positive, qui pourrait fédérer le mouvement social : la réduction pour tous du temps de travail à 32 heures. Il faut libérer la vie du travail, augmenter le temps dérobé à l’emprise des employeurs.
@colporteur CC BY-NC-SA
Revue Nouvelle | Revue de l'Enfance et de l'Adolescence 2021/2 | Cairn.info
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On va tester le format. Le sommaire est tellement attirant...
La place des écrans et du numérique dans les familles, ainsi que la place que ces outils occupent dans la vie des enfants et des adolescents, sont source de vives polémiques, si bien qu’il n’est pas toujours évident pour les parents et les professionnels de se positionner. Basé sur l’expérience de l’auteur en éducation aux médias, auprès d’adolescents et de parents, cet article esquisse les déterminants individuels, culturels et technologiques à prendre en compte pour une éducation aux médias.
Au-delà des discours sociaux stigmatisant, voire fantasmant, une jeunesse soumise aux fake news et au conspirationnisme, quel sentiment de confiance est véritablement développé par les adolescent·es et jeunes adultes à l’égard de l’information en circulation sur les plateformes qu’ils plébiscitent ? Comment développer des compétences critiques en information-communication tout en ne versant pas dans une culture de la défiance envers l’information et les médias ?
Je me souviens d'avoir expliqué à mes gosses en leur donnant accès à l'ordi familial qu'Internet était comme "la rue" où on ne parle pas aux inconnus ni ne leur répond. Je leur ai montré que certains pop-ups relevaient de la prostitution, d'autres d'escroqueries et je les ai invités à les refermer immédiatement (comme on refuse de répondre à un adulte dans la rue). Résultat, leur première consultation d'un site X pas avant 15 ans, aucune pratique Internet déplacée avant cet âge (ils sont adultes maintenant, on en parle sans pb)
Tweet de Emmanuel L
https://twitter.com/mediaimmediat/status/1481580725535219712
Des groupes de Gilets jaunes campent durablement sur des ronds-points stratégiques, bloquant le pays pour faire entendre leur colère. Sandrine Kerion était l’une d’entre eux. Afin de mieux rendre la réalité et la complexité de ce mouvement, elle a interrogé plusieurs de ses compagnons de lutte afin de retranscrire leurs témoignages en BD. Sans émettre de jugement sur leur discours, elle les écoute et les laisse s'exprimer, eux qui considèrent s’être tus trop longtemps et ont vu dans ce mouvement de « la France d’en bas » l’occasion de faire bouger les choses. Avec espoir puis, souvent, avec désillusion.
« Ce que je dis aux élèves est que devenir artiste est un choix de vie. C’est quelque chose qui monopolise la vie. Quand on sort de l'école, une fois diplômé, on n’en a pas fini avec la formation. Le métier d'artiste, c'est accepter de se former tout au long de sa vie. » Bruno Serralongue
le candidat Emmanuel Macron veut introduire l’enseignement du code informatique « à partir de la 5e »
Et la philosophie est enseignée seulement à partir de la première, est-ce bien raisonnable ?
Tout ce que l’on peut dire du progrès techno-scientifique, c’est qu’il accroît la puissance des
technocrates sur le monde et sur ses habitants. Tout ce que l’on peut dire de cette puissance,
c’est qu’elle est ambivalente (ceci et cela), et non pas neutre (ni ci, ni ça). Mais dans tous les
cas, les « bons usages » sont inséparables des « mauvais ». De même que sont inséparables
leurs causes (bonnes et mauvaises), et leurs effets (bons et mauvais). De sorte que seule
s’accroît la puissance technocratique et ses effets, maléfiques et bénéfiques. Ainsi le feu
nucléaire sert aussi bien à chauffer les populations qu’à les exterminer. Tout comme le feu
de bois. En apparence, seule l’échelle a changé, mais de ce changement d’échelle découle
un changement social. La technologie nucléaire est si périlleuse et complexe, que les maîtres
du feu nucléaire (la technocratie dirigeante) se sont assurés la domination perpétuelle de la
société parvenue au stade de l’unification planétaire. Eux et leurs pareils de la chimie, de la
génétique, de la cybernétique, etc., qui partagent d’ailleurs une commune conscience de
classe.
Toujours et encore subjugué par la clarté du discours. Les mots justes, là où la pensée doit être éclairée.
Quand une ONG parodie le discours des start-up pour financer des actions économiques en Ouganda à destination des agriculteurs de la vallée.
dessin : Je signe ici ?
Très bon. Très conscis. Fera office de mémoire. Dans le 5-9, ici et partout ailleurs, qu'il a été tellement politique ce traitement de la Culture. Et toussa dans le pays qui l'a promu avec un ministère depuis plus de 70 ans.
Bon, c'est vrai qu'il y a aussi un ministre des cultes (et de la schlag)...
Et bien ça alors, les 3 petites entreprises de l'eau s'entendraient pour assécher les fonds de poches de la représentation nationale ? Ça alors !
[...] les services vitaux à dominante féminine mis en exergue par la crise sanitaire échappent en partie aux clivages identitaires, tant les personnes d’origine immigrée y contribuent massivement. Ils préfigurent un modèle de société où l’épanouissement de l’individu intégral passe par la prise en charge collective des besoins de base. Et donc par un grand service public regroupant les métiers essentiels sous la protection d’un statut unique. Un point d’appui pour les conquêtes à venir.
Si vous voulez lire cet article en entier, passez un mail à shaarlibibi[@]davidaime.org
Fin août 2021, un respectable rédacteur d’une respectable revue nous a demandé un entretien pour « mieux nous connaître ». Nous et notre activité critique. Ce qui lui épargnait en outre la peine de lire nos livres et d’écrire un article. Qu’à cela ne tienne, nous avons travaillé nos réponses entre d’autres chantiers en cours, afin de les lui rendre dans les délais. D’autres questions devaient suivre. Nous n’en avons reçu aucune et sept mois plus tard nous avons retrouvé ce texte dans un recoin de notre ordinateur. Qu’à cela ne tienne (bis), notre liberté d’expression ne tient heureusement qu’à nous-mêmes (tracts, brochures, livres, conférences-débats, site Internet, etc.) ; l’expérience nous ayant enseigné au prix fort à ne dépendre d’aucun collectif, journal ou maison d’édition pour publier nos enquêtes. (...)
Alors là, article roboratif en quantités de liens. Parfait pour s'exercer à la vérification de sources. Et peut-être s'en passer. Ou pas dans ce contexte hyper-agressif.
Cette semaine, j’ai lu plus de 150 documents. Des medias traditionnels, des tweets, des newsletters d’individus, des communiqués de presse d’entreprises, des dépêches Reuters… Parce qu’ils sont là. Disponibles. Tentants. Avec toujours le question de la source à l’esprit – pas tant en termes de fiabilité, mais en termes de prisme. D’angles. De biais, justement.
La journaliste témoignait de son amertume chez Thierry Ardisson le 23 juin 2014 [...]
Hum, hum, vu qu'elle a été assassiné en 2006, peu de chance qu'il s'agisse de 2014. À vérifier mais il doit s'agir de 2004...