Le quartier dans lequel j'ai grandi.
DijonDijon (Côte-d’Or).– Le 28 mars 2022, en pleine campagne présidentielle, Emmanuel Macron fend la foule à Dijon, bras de chemise relevés. Il vante ses « politiques sociales, que les gens de gauche n’avaient jamais faites ». L’ancien maire socialiste de la ville, François Rebsamen, tout juste rallié, se tient derrière lui. Le chef de l’État, candidat à sa réélection, ferraille tout sourire sur la question du pouvoir d'achat, étreint des nuées d’enfants, enchaîne les selfies et s’offre une séance de calinothérapie dans le quartier populaire de Fontaine d’Ouche, à l’ouest de la capitale de Bourgogne.
En 2023, j'y travaille quatre mois. Pour une association d'alphabétisation. Sous forme de quelques heures. Uniquement avec des femmes. Elles viennent d'Érythrée, du Congo Kinshassa ou Brazzaville, d'Algérie. Pour certaines, elles ont bien plus de diplômes que moi (pas compliqué !). Mais elles n'ont pas le droit de travailler. Heureusement, leurs enfants ont droit à l'école. Mais dans quelles conditions ?
Une anecdote : pour me rendre dans un des appartements mis à disposition par les copains militants de La Maison Phare, le centre social, je passe dans une contrallée. Il y a une fourche. Soit, je monte les escaliers, soit, je me dirige vers un parking souterrain.
Là, avachis dans le bosquet, la carcasse brulée d'un scooter tmax. Il restera là pendant les 12 semaines où je vais intervenir tous les deux jours. Pouah !
Que font les services de la ville qui aurait retiré cette épave immédiatement s'il s'était agit de l'Avenue Victor Hugo proche du centre-ville...