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et bin
Alors que le street art se monnaie dans les galeries d’art, dans les rues, les graffitis sont les cibles d’une lutte acharnée. Tous les ans, ce sont plusieurs milliards d’euros qui sont investis au niveau mondial dans des systèmes de sécurité, de nettoyage et de prévention. Graffeurs eux-mêmes, les auteurs ont ainsi vu leurs inscriptions disparaître de plus en plus rapidement. Leur regard s’est alors décalé : du graffiti, c’est sur son effacement qu’ils se sont penchés.
Vous êtes contre les pédophiles, n'est-ce pas ? Vous ne verrez donc pas d'inconvénient à ce qu'un robot ouvre votre courrier (...)
En somme, la Commission européenne propose qu’un programme décortique les communications privées de 450 millions d’individus afin de s’assurer de leur légalité — le rêve inabouti de la Sécurité d’État est-allemande (Stasi).
Interrogé sur les moyens d’éviter que nos données, une fois nos téléphones portables piratés, ne deviennent des armes braquées contre nous, M. Edward Snowden a déclaré : « Que peuvent faire les gens pour se protéger des armes nucléaires ? Des armes chimiques ou biologiques ? Il y a des industries, des secteurs, pour lesquels il n’y a pas de protection, et c’est pour ça qu’on essaye de limiter leur prolifération. »
Ça pourrait presque être qualifié de "principe de précaution" cette mise en garde. Et voilà uen réponse sociétale en forme de déni... Puisque je n'ai "rien à cacher", pourquoi réfléchir plus longtemps !
Cette histoire n'est pas sans rappeler l'enquête de Reflets.info qui sous Sarkozy avait sortit la réalité de la vente du logiciel espion de chez Amesys. Mais cette fois l'entreprise était française.
Pouah !
En France, c'est la CNIL qui rappelle plus timidement les limites au pouvoir de l'employeur fixées par le RGPD.
4 épisodes pour faire un état des lieux et acérer une critique radicale de ce cul-de-sac :((
En voilà une bien belle initiative en ces temps de repli perpétuel.
Le but ?
- Protéger nos visages des algorithmes de reconnaissance faciale.
Pourquoi je ne suis pas étonné de lire ce qui suit. Tous ces carnassiers technos exigent leur part du gâteau en imposant l'abject solutionnisme technologique. Pouah !
Mais déjà, tout le secteur de la musique live est assailli de propositions d’entreprises qui veulent mettre de la technologie et de la surveillance dans une affaire restée jusqu’ici très humaine, l’accueil du public dans des lieux de culture. Les concerts et les festivals ne seront peut-être plus jamais les mêmes.
Qui surveille les surveillants ? Qui garde les gardiens ?
"De plus, comme il faudrait des milliers de personnes pour visionner les milliers de caméras en service, ce sont maintenant des logiciels informatiques qui font le travail. Mais qui surveille les logiciels informatiques ? Qui informe les informaticiens – et qui les contrôle ? Qui est leur maître ? Et pouvons-nous accepter ce maître ? Bref, la question de Juvénal peut nous mener loin."
Ce livre a tout simplement l'envergure d'une borne. Il faut y passer. Et puis découvrir à la toute fin que cet article d'une aussi grande qualité est d'Hicham Afeissa me comble d'aise. Son père était professeur de français dans notre collège de Fontaine Bled. #RSPCT
"[...] indignation surtout des jeunes gens - grands consommateurs du numérique - qui doivent réaliser que « la conformité induite par la dépendance n’est pas un contrat social » et qu’« une ruche sans issue n’est pas une maison », que « l’expérience sans le refuge n’est qu’une ombre », et qu’« une vie qui ne peut se vivre que cachée n’est pas une vie »."
"Cette semaine Mayday donne la parole à ceux qui travaillent depuis des années sur ces questions. Felix Treguer de la Quadrature du net nous présente les technologies de surveillance aujourd’hui déployées dans l’espace urbain et plus globalement cette tendance qu’ont les gouvernements à trouver des solutions aux problèmes qu’ils se posent dans la course à l’innovation. Matthieu Adam et Hervé Rivano reviennent sur l’idée de smartcity à partir de la capture des données par les GAFAM notamment. Une captation qui produit des transformations spatiales dont ils parlent plus largement dans l’ouvrage « le capital dans le cité » qui vient de sortir aux éditions Amsterdam
Enfin, il est aussi question d’#illectronisme, d’Amish et de personnes en lutte contre la #5G et son monde."
Voilà, on y vient ! Et en avant la gouvernance mondiale
"« Nous comprenons que vous puissiez faire des erreurs d’interprétation. La prochaine fois que vous organisez une activité académique, nous vous aiderons à trouver des professeurs qui pourront venir expliquer au public belge la réalité objective de la Chine. » C’est ainsi que s’adressent à moi deux attachés de l’ambassade de Chine à Bruxelles lors d’un déjeuner auquel ils m’ont aimablement conviée." Vanessa Frangville
"C’est tout l’intérêt du livre du journaliste allemand Kai Strittmatter, Dictature 2.0, quand la Chine surveille son peuple (et demain le monde) (Taillandier, 2020), que de porter un regard bien plus large sur l’état de la surveillance en Chine. En s’intéressant aux discours, aux lois comme aux actes du gouvernement chinois, le correspondant à Pékin du Süddeutsche Zeitung dresse un constat bien plus glaçant sur la néo-dictature technologique chinoise."
" Autre grand intérêt du livre, les précieux rappels à propos de la nature des technologies qui nous entourent. Le fait qu’elles ne sont pas neutres d’abord. Encore et toujours, le répéter. Sans quoi toutes les questions politiques qui leur sont liées disparaissent soudainement. Ainsi, écrit l’auteur à propos desdites technologies : « se contenter de s’interroger sur les moyens d’en limiter ou d’en circonvenir les effets délétères une fois leur déploiement acté, est à peu près aussi efficace qu’espérer éteindre un feu de forêt en comptant simplement sur la bonne volonté des arbres de ne pas se consumer » "
Je relève la phrase suivante, "le simple fait de rendre la rue totalement inoffensive délie le pouvoir du souci de l’opinion publique et encourage la sécession des élites."
Invitons celles et ceux "qui n'ont rien à se reprocher" à la méditer.
Ajoutée le 19 mars 2020
Découvrez On Dijon aka smart-city, vous l'aurez compris la ville "intelligente". Et Big Brother y tient le rôle principal, mandaté par les élus et les géants industriels.
Intérêts économiques, solutionnisme technologique, quadrillage sécuritaire et vidéo-surveillance, risques totalitaires, big brother award, technopolice, crédit social, gafam, urbanisme...
Pour un aperçu des enjeux et des problématiques liées à la smart city, suivez les chouettes !
Et ça pue toujours un peu plus ...(
"L’aboutissement de cette « mortification de soi » (le terme est de Goffman), qui suscite de la résistance ou de l’indifférence apparente (au nom du fait que nous n’aurions rien à cacher), serait de laisser la société d’exposition développer son emprise. Notre vie quotidienne ne ressemble-t-elle pas à celle du prisonnier sous bracelet électronique ?"