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Une femme qui dit tout le malaise que lui procure les larbins. Et puis grâce à elle, je retiens ce court passage qui me concerne au premier chef :
Vous nous excuserez d’avoir principalement retenu cette semaine, par exemple, l’annonce du projet de suppression de la prise en charge par la sécurité sociale des Affections Longues Durées (ALD). Projet qui, lui, aura une véritable portée, et même des plus dévastatrice, s’il venait à se concrétiser et dont la simple suggestion devrait nous mobiliser d’avantage qu’une fausse victoire
À chacun son style pour harceler les harceleurs, menons des actions coordonnées partout où c’est possible !
Tiphaine Rivière s’empare avec humour du classique de Pierre Bourdieu, La Distinction, pour en proposer une relecture libre et contemporaine.
À travers une galerie de personnages évoluant autour d’une classe de lycée, elle met en scène l’analyse incisive des relations entre goûts et classes sociales développée par le sociologue et nous donne à réfléchir sur nos propres déterminismes sociaux.
La première grande difficulté de la #critique_radicale est de trouver un sujet capable de rétablir ladite distance, c’est-à-dire capable de penser, car les communautés de combat nées des conflits ne sont presque jamais assez fortes et stables. Elles ne sont guère enclines au débat avec une volonté de conclure. La présence des #classes_moyennes les transforme en « communautés de carnaval » ou en « communautés garde-robes », selon l’expression de Zygmunt Bauman, c’est-à-dire en masses réunies dans des spectacles sans intérêts communs mais partageant une illusion de courte durée, une identité momentanée, politique ou sociale, qui sert à canaliser la tension accumulée lors des journées routinières.
Ça tient la route. À lire en réécoutant le disque.
Voilà. Ça c'est la pays d'où je suis résident. Pouah
Le ministère de l’Intérieur vient de passer sa plus grande commande de grenades de maintien de l’ordre en plus de dix ans. Elle comprend des grenades lacrymogènes, mais aussi des explosives et assourdissantes, dont certaines jamais encore employées. [...]
Info trouvée une nouvelle fois sur seenthis.net
En ce 11 novembre 2023, au moment où l'on salue les drapeaux en berne de la boucherie de 14-18, c'est à présent en direction de sa propre population que les tauliers bourgeois du pays vont exercer leur "force légitime". Mais quelle en sera la raison ? Un retour des gilets jaunes ? Des hordes de moudjahidines fanatisés par la boucherie du moment ? Un black-bloc aux airs de fantasme qui assècherait les bassines ? En tout cas, comme l'exprimait déjà William dans une de ses pièces (Le roi Lear ???), "il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark)".
beuark :(
Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) sont très complexes : ils transforment des quartiers, des villes, parfois des régions. Leurs impacts sociaux et écologiques sont multiples et souvent liés à d’autres grands projets d’aménagement. Cette carte a donc été créée parce que beaucoup de gens nous disent qu’iels ont du mal à se représenter les conséquences des JOP. On pense qu’elle est nécessaire, parce que les cartes et visuels
Pour l'affiche, la cause, la vie !
"L’accent est ici mis avant tout sur des relations d’entraide et de compagnonnage (entre autres de pair-à-pair et par le biais de nombreux accueils d’artistes en résidence)."
C'est tout nous ça.
Foxconn avait décidé de confiner le site avec les ouvriers à l’intérieur. Mais des centaines de travailleurs paniqués avaient ensuite pris la fuite à pied. Le groupe taïwanais est le plus grand employeur du secteur privé en Chine, avec plus d’un million d’employés à travers le pays dans une trentaine d’usines et d’instituts de recherche.
Que dire, que dalle :(
Une première émission qui parle de porcherie industrielle.
On a parfois peur de créer un monstre, une vitrine écologique pour les métropoles. On a peur qu’un outil stratégique, la ZEC, devienne une réalité politique confortable qui nous distancie des luttes d’ailleurs. On a aussi peur de ne plus s’adresser qu’à des élites et de s’éloigner de nos camarades de toujours, de tomber amoureu·ses du pouvoir que nous donne le regard bienveillant des intellectuel· les qui nous soutiennent et de se rêver politicien·nes.
Préhistoire !
Le concept même de logiciel n’est pas évident. Comme le rappelait Marion Créhange, la première titulaire d’un doctorat en informatique en France, la manière d’influencer le comportement des premiers ordinateurs était de changer le branchement des câbles. Un programme était littéralement un plan de câblage qui nécessitait de s’arracher les mains sur des fils.
Simple, basic, Unix !
Dans ses réflexions, Thompson n’a qu’un mot à la bouche : « simplicité ». C’est d’ailleurs lui qui va pousser Ritchie à ce que le langage « C » s’appelle ainsi. Une lettre, c’est simple, efficace. Cette idée de simplicité sous-tend toute l’architecture d’Unix : plutôt que de faire un énorme système hyper complexe qui fait tout, on va faire des petits programmes et leur permettre de s’utiliser l’un l’autre. L’idée est révolutionnaire : un programme peut utiliser un autre pour obtenir une fonctionnalité. Arrive même l’idée du « pipe » qui permet à l’utilisateur de construire ses propres chaines de programmes. Cela semble évident aujourd’hui, mais c’est un progrès énorme à une époque où les concepteurs de systèmes d’exploitation tentent de faire un énorme programme capable de tout faire en même temps. Cette simplicité est d’ailleurs encore aujourd’hui ce qui fait la puissance des systèmes inspirés d’Unix. C’est également ce qui va permettre une vague de collaboration sans précédent : chaque individu peut désormais créer un petit outil qui va accroitre exponentiellement les capacités du système global.
Globalization & Corporation, ton univers impitoyable.
En 1980, un changement politique se fait en occident avec l’élection de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux États-Unis. Leur doctrine pourrait se résumer en « faire passer les intérêts des entreprises avant ceux des individus ». La recherche, la collaboration, le partage et l’empathie sont devenus des obstacles sur la route de la recherche de profit. Plusieurs grandes mesures vont voir le jour et avoir une importance extrêmement importante, tant sur l’industrie du logiciel que sur notre avenir.
Les concepts de collaboration et de bien-commun sont eux immolés sur l’autel de l’anticommunisme. Faire du profit à tout prix devient un devoir patriotique pour lutter contre le communisme. Cela a tellement bien fonctionné que malgré l’écroulement total du communisme, le concept du bien commun est rayé du vocabulaire. Plus de 30 ans après la chute du mur de Berlin, les gouvernements et les institutions publiques comme les universités doivent encore justifier leurs choix et leurs investissements en termes de rentabilités et de profits futurs.
À propos de la licence du logiciel (propriétaire) :
Grâce à la propriété intellectuelle, le logiciel reste la propriété du fournisseur. On n’achète plus un bien, on achète le droit de l’utiliser dans un cadre strictement défini.
À contrario (ou pas), un des 4 piliers du logiciel libre se découpe, en silhouette :
Notons que cette innovation commerciale (la licence) découle en droite ligne de l’importance morale accordée aux profits. Si l’utilisateur ne peut plus acheter, stocker, réparer et réutiliser un bien, il doit payer à chaque utilisation. L’utilisateur est clairement perdant par rapport au cas d’usage où il achèterait le logiciel comme un bien dont il peut disposer à sa guise.
Les hackers ont du cœur :
Pour perpétuer l’esprit UNIX initial, cet esprit frondeur et hacker, l’université de Berkeley met au point la licence BSD. Cette licence dit, en substance, que vous pouvez faire ce que vous voulez avec le logiciel, y compris le modifier et le revendre, à condition de citer les auteurs.
Richard Stallman et l'imprimante :
Ni une ni deux, RMS démissionne du MIT, où il gardera néanmoins un bureau, pour lancer la Free Software Foundation, la fondation pour le logiciel libre. Son idée est simple : l’industrie vient de confisquer aux informaticiens la liberté de faire tourner les logiciels de leur choix. Il faut récupérer cette liberté.
Il théorise alors les quatre grandes libertés du logiciel libre :
Le droit d’utiliser un logiciel pour n’importe quel usage
Le droit d’étudier un logiciel pour le comprendre
Le droit de modifier un logiciel
Le droit de partager un logiciel et/ou ses modifications
Aujourd’hui, on considère « libre » un logiciel qui permet ces quatre libertés.
Paranoïd ou extra-lucide ?
Si vous utilisez un logiciel propriétaire, vous ne savez pas ce qu’il fait de vos données, que ce soit de données scientifiques, des données personnelles, des documents dans le cadre du travail, des courriers. Un logiciel propriétaire pourrait même envoyer vos données privées aux concepteurs sans votre consentement. L’idée paraissait, à l’époque, issue du cerveau d’un paranoïaque.
En guise de conclusion :
Les pouvoirs publics et les réseaux éducatifs se sont, le plus souvent, laissé prendre au mensonge qu’utiliser les nouvelles technologies était une bonne chose. Que les enfants étaient, de cette manière, éduqués à l’informatique.
Utiliser un smartphone ou une tablette éduque autant à l’informatique que le fait de prendre un taxi éduque à la mécanique et la thermodynamique. Une personne peut faire des milliers de kilomètres en taxi sans jamais avoir la moindre notion de ce qu’est un moteur. Voyager avec Ryanair ne fera jamais de vous un pilote ni un expert en aérodynamique.
L’informatique est devenue une infrastructure humaine trop importante pour être laissée aux mains de quelques monopoles commerciaux. Et la seule manière de leur résister est de tenter de minimiser leur impact sur nos vies. En refusant au maximum d’utiliser leurs solutions. En cherchant des alternatives. En contribuant à leur création. En tentant de comprendre ce que font réellement ces solutions « magiques », avec nos ordinateurs, nos données et nos esprits.
Le logiciel libre et l’open source sont la seule solution que j’envisage pour que les ordinateurs soient des outils au service de l’humain. Il y a 20 ans, les idées de Richard Stallman me semblaient extrémistes. Force est de constater qu’il avait raison. Les logiciels propriétaires ont été essentiellement utilisés pour transformer les utilisateurs en esclaves des ordinateurs. L’ordinateur n’est alors plus un outil, mais un moyen de contrôle.La responsabilité en incombe à tous les militants, qu’ils soient écologistes, gauchistes, anticapitalistes, socialistes, voire même tout simplement locaux. On ne peut pas militer pour l’écologie et la justice sociale tout en favorisant les intérêts des plus grandes entreprises du monde. On ne peut pas militer pour le local en délocalisant sa propre voix à l’autre bout du monde. La responsabilité en incombe à tous les politiques qui ont cédé le contrôle de pays, de continents entiers à quelques entreprises, sous prétexte de gagner quelques voix lors de la prochaine élection.
Agronome
Ethnologue
Tiers-mondiste
Ingérable
Adorateur de la sieste
Un modèle en somme !
Le néolibéralisme est une proposition autrement subtile dans laquelle le capital ne parvient pas à ses fins contre l’État mais par ses voies mêmes. La société est mise à disposition par l’État qui s’est mis à disposition. Et dans la porcherie, ça jouit très fort.
[...] la logomachie est une seconde nature pour les chaussures pointues qui sortent de Sciences Po ou de HEC. Or il y a un projet : faire de nous des sujets de la Firme.
GRUÏK GRUÏK, PORCHERIE comme chantait Béru, pouah !
Texte impeccable de Frédéric Lordon : en bouche, frugalité des vocables pour explosion des sens.
Tout ce que l’on peut dire du progrès techno-scientifique, c’est qu’il accroît la puissance des
technocrates sur le monde et sur ses habitants. Tout ce que l’on peut dire de cette puissance,
c’est qu’elle est ambivalente (ceci et cela), et non pas neutre (ni ci, ni ça). Mais dans tous les
cas, les « bons usages » sont inséparables des « mauvais ». De même que sont inséparables
leurs causes (bonnes et mauvaises), et leurs effets (bons et mauvais). De sorte que seule
s’accroît la puissance technocratique et ses effets, maléfiques et bénéfiques. Ainsi le feu
nucléaire sert aussi bien à chauffer les populations qu’à les exterminer. Tout comme le feu
de bois. En apparence, seule l’échelle a changé, mais de ce changement d’échelle découle
un changement social. La technologie nucléaire est si périlleuse et complexe, que les maîtres
du feu nucléaire (la technocratie dirigeante) se sont assurés la domination perpétuelle de la
société parvenue au stade de l’unification planétaire. Eux et leurs pareils de la chimie, de la
génétique, de la cybernétique, etc., qui partagent d’ailleurs une commune conscience de
classe.
Toujours et encore subjugué par la clarté du discours. Les mots justes, là où la pensée doit être éclairée.
Dommage, le flux RSS de cet indispensable site est plié... va falloir alerter les bébés !
Parmi les nouvelles générations, ils sont nombreux à rejoindre les villes pour les études, puis il y a ceux qui restent, souvent parce qu’ils n’ont pas les ressources nécessaires pour partir. Ceux-là tiennent néanmoins à ce mode de vie rural et populaire dans lequel « tout le monde se connaît » et où ils peuvent être socialement reconnus. Comment perçoivent-ils alors la société qui les entoure ? À qui se sentent-ils opposés ou alliés ?
À partir d’une enquête immersive de plusieurs années dans la région Grand-Est, Benoît Coquard plonge dans la vie quotidienne de jeunes femmes et hommes ouvriers, employés, chômeurs qui font la part belle à l’amitié et au travail, et qui accordent une importance particulière à l’entretien d’une « bonne réputation ».
À rebours des idées reçues, ce livre montre comment, malgré la lente disparition des services publics, des usines, des associations et des cafés, malgré le chômage qui sévit, des consciences collectives persistent, mais sous des formes fragilisées et conflictuelles. L’enquête de Benoît Coquard en restitue la complexité.
Sur un ton gentiment provocateur mais toujours bienveillant, il aborde bon nombre de sujets brûlants : la religion, le voile, le harcèlement scolaire, la formation des enseignants, le repli sur soi... et réussit même l’exploit de ne jamais se prendre les pieds dans l’écueil de la pesanteur.