891 private links
Asymétrie des pouvoirs et illusions, ça illustre assez bien les blocages sociaux des temps modernes...
Les arbres et les champignons ont créé le plus grand réseau au monde, ce chercheur explique pourquoi
"Une bonne partie du livre est consacrée à ce peuple souterrain. L'essentiel du monde des champignons est invisible à l’Homme. C'est un réseau de filaments qui s’insinue sous les feuilles, qui se déroule dans l'humus et le sol et qui connecte les arbres les uns aux autres."
Les sources consultées se rejoignent à propos de l’impact environnemental considérable des TIC (dont l'utilisation de documents numériques) mais aussi sur celui du papier. "Entre les deux filières, les impacts les plus forts ne se situent pas au même endroit." Parfois il est à la fois fait usage du numérique et du papier. Il est cependant essentiel que chacun·e apprenne à réduire son empreinte carbone liée aux outils digitaux.
Tiny thoughts & large strides, wowowow d;-)
Belle dé-monstr-ation !
La machine démontre des lectures et connaissances approfondies sur des sujets immenses. Une parfaite maîtrise sémantique : justesse du vocabulaire, ordre d’apparition des idées, situations sémantiques variées (dialogues, articles, démonstrations étayées plus ou moins longues, on peut lui demander une réponse en x mots ou caractères, écriture de chansons…). Elle produit en plusieurs langues. De manière extrêmement rapide, ces réponses surgissant du tac au tac.
Relevé par Lundi Matin : https://lundi.am/L-equipe-de-France-contre-la-Coupe-du-Monde-de-football
Écrire « human rights » sur nos maillots, ou mettre un genou à terre face aux oppressions ne suffit plus. Ces gestes sont peut-être forts symboliquement, mais ils sont facilement récupérables par les puissants qui en profitent pour redorer leur blason. Nous n’irons pas à cette Coupe du monde. Nous espérons que notre acte provoquera des émules dans d’autres équipes, ainsi que chez les supporters.
Un peu de fierté retrouvée !
À SUIVRE
Préhistoire !
Le concept même de logiciel n’est pas évident. Comme le rappelait Marion Créhange, la première titulaire d’un doctorat en informatique en France, la manière d’influencer le comportement des premiers ordinateurs était de changer le branchement des câbles. Un programme était littéralement un plan de câblage qui nécessitait de s’arracher les mains sur des fils.
Simple, basic, Unix !
Dans ses réflexions, Thompson n’a qu’un mot à la bouche : « simplicité ». C’est d’ailleurs lui qui va pousser Ritchie à ce que le langage « C » s’appelle ainsi. Une lettre, c’est simple, efficace. Cette idée de simplicité sous-tend toute l’architecture d’Unix : plutôt que de faire un énorme système hyper complexe qui fait tout, on va faire des petits programmes et leur permettre de s’utiliser l’un l’autre. L’idée est révolutionnaire : un programme peut utiliser un autre pour obtenir une fonctionnalité. Arrive même l’idée du « pipe » qui permet à l’utilisateur de construire ses propres chaines de programmes. Cela semble évident aujourd’hui, mais c’est un progrès énorme à une époque où les concepteurs de systèmes d’exploitation tentent de faire un énorme programme capable de tout faire en même temps. Cette simplicité est d’ailleurs encore aujourd’hui ce qui fait la puissance des systèmes inspirés d’Unix. C’est également ce qui va permettre une vague de collaboration sans précédent : chaque individu peut désormais créer un petit outil qui va accroitre exponentiellement les capacités du système global.
Globalization & Corporation, ton univers impitoyable.
En 1980, un changement politique se fait en occident avec l’élection de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux États-Unis. Leur doctrine pourrait se résumer en « faire passer les intérêts des entreprises avant ceux des individus ». La recherche, la collaboration, le partage et l’empathie sont devenus des obstacles sur la route de la recherche de profit. Plusieurs grandes mesures vont voir le jour et avoir une importance extrêmement importante, tant sur l’industrie du logiciel que sur notre avenir.
Les concepts de collaboration et de bien-commun sont eux immolés sur l’autel de l’anticommunisme. Faire du profit à tout prix devient un devoir patriotique pour lutter contre le communisme. Cela a tellement bien fonctionné que malgré l’écroulement total du communisme, le concept du bien commun est rayé du vocabulaire. Plus de 30 ans après la chute du mur de Berlin, les gouvernements et les institutions publiques comme les universités doivent encore justifier leurs choix et leurs investissements en termes de rentabilités et de profits futurs.
À propos de la licence du logiciel (propriétaire) :
Grâce à la propriété intellectuelle, le logiciel reste la propriété du fournisseur. On n’achète plus un bien, on achète le droit de l’utiliser dans un cadre strictement défini.
À contrario (ou pas), un des 4 piliers du logiciel libre se découpe, en silhouette :
Notons que cette innovation commerciale (la licence) découle en droite ligne de l’importance morale accordée aux profits. Si l’utilisateur ne peut plus acheter, stocker, réparer et réutiliser un bien, il doit payer à chaque utilisation. L’utilisateur est clairement perdant par rapport au cas d’usage où il achèterait le logiciel comme un bien dont il peut disposer à sa guise.
Les hackers ont du cœur :
Pour perpétuer l’esprit UNIX initial, cet esprit frondeur et hacker, l’université de Berkeley met au point la licence BSD. Cette licence dit, en substance, que vous pouvez faire ce que vous voulez avec le logiciel, y compris le modifier et le revendre, à condition de citer les auteurs.
Richard Stallman et l'imprimante :
Ni une ni deux, RMS démissionne du MIT, où il gardera néanmoins un bureau, pour lancer la Free Software Foundation, la fondation pour le logiciel libre. Son idée est simple : l’industrie vient de confisquer aux informaticiens la liberté de faire tourner les logiciels de leur choix. Il faut récupérer cette liberté.
Il théorise alors les quatre grandes libertés du logiciel libre :
Le droit d’utiliser un logiciel pour n’importe quel usage
Le droit d’étudier un logiciel pour le comprendre
Le droit de modifier un logiciel
Le droit de partager un logiciel et/ou ses modifications
Aujourd’hui, on considère « libre » un logiciel qui permet ces quatre libertés.
Paranoïd ou extra-lucide ?
Si vous utilisez un logiciel propriétaire, vous ne savez pas ce qu’il fait de vos données, que ce soit de données scientifiques, des données personnelles, des documents dans le cadre du travail, des courriers. Un logiciel propriétaire pourrait même envoyer vos données privées aux concepteurs sans votre consentement. L’idée paraissait, à l’époque, issue du cerveau d’un paranoïaque.
En guise de conclusion :
Les pouvoirs publics et les réseaux éducatifs se sont, le plus souvent, laissé prendre au mensonge qu’utiliser les nouvelles technologies était une bonne chose. Que les enfants étaient, de cette manière, éduqués à l’informatique.
Utiliser un smartphone ou une tablette éduque autant à l’informatique que le fait de prendre un taxi éduque à la mécanique et la thermodynamique. Une personne peut faire des milliers de kilomètres en taxi sans jamais avoir la moindre notion de ce qu’est un moteur. Voyager avec Ryanair ne fera jamais de vous un pilote ni un expert en aérodynamique.
L’informatique est devenue une infrastructure humaine trop importante pour être laissée aux mains de quelques monopoles commerciaux. Et la seule manière de leur résister est de tenter de minimiser leur impact sur nos vies. En refusant au maximum d’utiliser leurs solutions. En cherchant des alternatives. En contribuant à leur création. En tentant de comprendre ce que font réellement ces solutions « magiques », avec nos ordinateurs, nos données et nos esprits.
Le logiciel libre et l’open source sont la seule solution que j’envisage pour que les ordinateurs soient des outils au service de l’humain. Il y a 20 ans, les idées de Richard Stallman me semblaient extrémistes. Force est de constater qu’il avait raison. Les logiciels propriétaires ont été essentiellement utilisés pour transformer les utilisateurs en esclaves des ordinateurs. L’ordinateur n’est alors plus un outil, mais un moyen de contrôle.La responsabilité en incombe à tous les militants, qu’ils soient écologistes, gauchistes, anticapitalistes, socialistes, voire même tout simplement locaux. On ne peut pas militer pour l’écologie et la justice sociale tout en favorisant les intérêts des plus grandes entreprises du monde. On ne peut pas militer pour le local en délocalisant sa propre voix à l’autre bout du monde. La responsabilité en incombe à tous les politiques qui ont cédé le contrôle de pays, de continents entiers à quelques entreprises, sous prétexte de gagner quelques voix lors de la prochaine élection.
[...] une application parfaite de l’effet cigogne : expliquer un fait par un autre qui n’a aucun rapport. C’est confondre une corrélation, un événement A s’observe avant un événement B, avec une causalité, B se passe à cause de A (La Toupie). Lorsque deux événements se succèdent, cela ne signifie pas que l’un est la cause de l’autre. Ce raccourci cognitif peut être instinctif, mais potentiellement dangereux et à l’origine de fake news. Établir une causalité à tort peut servir à convaincre et manipuler à des fins de désinformation (VulgariScience).
10 conférences auxquelles il suffit de s'inscrire. Le lien de connexion sera diffusé 8 jours avant chaque conférence.
Par exemple, Vrai ou faux ? :
- Les jeunes sont tous à l’aise avec les équipements numériques !
- Rien de mieux qu’un écran pour calmer son enfant !
*Les outils numériques facilitent la vie de tous les parents !
Dommage, ça ne parle pas de l'empreinte carbone de TiTok + Snapchat (mais ça marche aussi avec twitter et facebook)...
Fin août 2021, un respectable rédacteur d’une respectable revue nous a demandé un entretien pour « mieux nous connaître ». Nous et notre activité critique. Ce qui lui épargnait en outre la peine de lire nos livres et d’écrire un article. Qu’à cela ne tienne, nous avons travaillé nos réponses entre d’autres chantiers en cours, afin de les lui rendre dans les délais. D’autres questions devaient suivre. Nous n’en avons reçu aucune et sept mois plus tard nous avons retrouvé ce texte dans un recoin de notre ordinateur. Qu’à cela ne tienne (bis), notre liberté d’expression ne tient heureusement qu’à nous-mêmes (tracts, brochures, livres, conférences-débats, site Internet, etc.) ; l’expérience nous ayant enseigné au prix fort à ne dépendre d’aucun collectif, journal ou maison d’édition pour publier nos enquêtes. (...)
Une rencontre s'est tenu avec les délégués départementaux des petits débrouillards au Labaux, le tiers-lieu de l'Auxois en vue de proposer aux enfants du territoire des activités d'éveil à la culture scientifique.
[À suivre en avril 2022]
ZOMBIES est un spectacle grinçant qui joue avec la figure du Zombie pour questionner avec humour et poésie nos rapports au smartphone, au transhumanisme et à notre propre fin.
Et pour écouter le metteur en scène dans l'émission LSD de France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/la-mort-vivante-24-obsession-vampire
Pour aller plus loin et complèter cette découverte, cet article https://heyme.care/fr/blog/smombie-quand-ton-smartphone-te-transforme-en-zombie explique ce qu'est le smombie :
Le terme smombie désigne les utilisateurs de smartphones sur la voie publique, indépendamment du trafic ou des dangers possibles que cela pourrait entraîner aussi bien pour eux que pour les usagers de la route : automobilistes, cyclistes, conducteurs de transports en commun, etc. On peut les reconnaître immédiatement, par leur comportement et leur dépendance compulsive : la tête baissée, le dos voûté et les yeux fixés sur leur smartphone. En France, les chiffres sont alarmants. On compte environ 475 victimes en 2018.
"Je me souviens d'avoir expliqué à mes gosses en leur donnant accès à l'ordi familial qu'Internet était comme "la rue" où on ne parle pas aux inconnus ni ne leur répond. Je leur ai montré que certains pop-ups relevaient de la prostitution, d'autres d'escroqueries"
"Et je les ai invités à les refermer immédiatement (comme on refuse de répondre à un adulte dans la rue). Résultat, leur première consultation d'un site X pas avant 15 ans, aucune pratique Internet déplacée avant cet âge (ils sont adultes maintenant, on en parle sans pb)" -- Emmauel L (@mediaimmediat)
Narcissisme de masse, addiction, chronophagie, haine en ligne, déclin culturel, espionnage, troubles de l’attention... Pour arrêter de phantasmer tous azimuts et cadrer ses enfants shootés aux défis tiktok, Delphine Saltel essaie de décortiquer la relation amour-haine que nous entretenons avec les plateformes. Sommes-nous vraiment malades des réseaux sociaux ? et si oui, de quoi exactement ? Comment vacciner ses enfants ? Les convaincre de ne pas faire tout comme Maman, scotchée à sa Timeline ?
D’une manière théorique le médiateur numérique accompagne tous les publics dans tous les usages du numérique. Juste dans son intitulé, le champ des possibles est extraordinaire.Cette mission se traduit dans les faits en trois aspects : Offrir un accès aux outils, accompagner aux usages, développer une culture numérique. Les trois aspects sont indissociables, on ne peut se contenter de ne couvrir qu’un seul de ces aspects.
Cet article peut être un outil de discussion avec nos amiEs antivax. Peut-être...
D'ailleurs, j'avoue, j'ai déjà mis la petite cuillère dans le goulot, et je crois avoir conseillé à maintes reprises de ne pas se baigner après le repas. Pourquoi ? Aucune idée, sinon le mimétisme, l'habitus, la moutonerie, le manque de réflexion...
Souvenez-vous aussi que la plupart des gens que vous fréquentez uniquement en ligne, via vos interactions sociales, ne se résument - heureusement - pas uniquement à ce qu'ils et elles partagent en ligne. Vous ne voyez d'elles et eux qu'une version amputée de toute profondeur, où l'elliptique tient lieu de dialectique.
Jeux vidéos, smartphones, réseaux sociaux, ... la numérisation se poursuit, entrainant dans son sillage de plus en plus d'enfants, aujourd'hui devenus de véritables cibles marketing pour les géants du numérique. L'exposition massive des enfants aux écrans est-elle vraiment sans danger?
Face à de tels raffinements dans la conception des jeux il convient de relativiser l’espace de décision dont disposent les joueurs. On peut difficilement parler de consommateur libre et informé. Si les joueurs achètent bien volontairement ces produits, ils n’en sont pas moins en grande partie dupés par les industriels du jeu. Nul paternalisme à constater que les joueurs français sont insuffisamment protégés des pièges cognitifs qu’on leur tend. Inviter le joueur à modérer sa pratique ou à se montrer raisonnable n’a pas grand sens si dans le même temps tout est mis en œuvre pour l’inciter à jouer toujours plus.
Le réseau est semblable à une immense toile qui ne cesse de s'agrandir à une ampleur démesurée. Ses conséquences sont nombreuses, notamment pour l'environnement. Le numérique et l'écologie sont-ils ennemis ou alliés ? Comment les géants du numérique invisibilisent-ils la pollution qu'ils génèrent ?