« Les conditions générales d’utilisations de Discord sont hallucinantes : elles permettent de récupérer toutes les données, et donc les cours dispensés, prévient un enseignant. C’est pareil concernant Google Éducation : c’est propre, joli, efficace, mais ils peuvent utiliser tous les documents mis en ligne. Il ne faut pas se leurrer : ces entreprises ont un but lucratif. »
Ouvrage cité dans un article du site Les Jours... Pas facile à se procurer ces jours-ci.
"Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses."
Comme elle, j'ai une chambre, un clavier des feuilles et un stylo. Et comme elle j'aime écrire. Et là, des histoires à raconter, il m'en arrive de toute part.
"Comment s’empêcher de voir, dans ce qui nous arrive, une certaine ironie ? Celui qui écrit cette pièce à huis clos ne manque pas d’humour. Monde de solitudes, nous voilà esseulés. Monde de virtualité, nous voilà réduits à n’exister, à ne nous parler, à n’interagir qu’à travers des écrans. Monde inhospitalier, nous voilà enfermés. Nous rêvions d’un monde où on pourrait, depuis son canapé, regarder des films, lire des livres, commander à manger. Nous y voilà, ne bougez plus, vos vœux sont exaucés."
"La question qui se pose est alors la suivante : les Françaises et les Français sont-ils aujourd’hui capables d’autodiscipline sur fond d’une pensée de la liberté individuelle qui est aussi une pensée de la responsabilité individuelle, sans avoir à attendre de se plier à des mesures étatiques coercitives ?
La pandémie de Covid-19 a apporté une réponse plutôt négative, pour l’heure, à cette question. L’approche libérale de la présidence de la République et du gouvernement a glissé ainsi peu à peu vers des mesures de plus en plus contraignantes et autoritaires, mobilisant désormais l’État centralisateur dans une rhétorique de la guerre sanitaire mettant l’armée à contribution, à quoi s’ajoute un interventionnisme étatique en matière économique considérable."
#Méditation J -1
"Ce tableur à compléter pour un client, ce rapport à terminer, cette réunion à organiser. Ces embouteillages journaliers pour s’asseoir face à un écran, cet ulcère évité de justesse. Ce match de foot au sommet à la télé. Ils étaient indispensables et, pourtant, nous avons pu soudainement nous en passer pendant plusieurs semaines. À quelles futilités consacrons-nous notre énergie, notre temps, notre vie ?"
Quand je m'aperçois que j'ai raté quelque chose en 2002. Pas grave. Il est toujours temps d'apprendre et de se documenter.
Tiens tiens, en voilà du bon sens après les annonces du président des français :
"l’État ne peut fournir des moyens que si l’économie marchande apporte sa contribution au fonctionnement du non-marchand et la première chose que fait ce gouvernement est de saper ce principe essentiel."
En même temps - En même temps - En même temps - En même temps - En même temps - En même temps - En même temps - En même temps - En même temps - En même temps - En même temps - En même temps...
"Un code magique de 10 euros de remise vous sera offert dès votre inscription à notre lettre d'informations. Offre valable jusqu'au 17 avril 2020."
La force du micro-cravate. Un documentaire qui fait vraiment envie... Et Denis Robert laisse vraiment la place à son interlocuteur de présenter l'écume de leur travail.
J'étais passé à côté de ce bouquin à propos de L'illusion du bloc bourgeois.
Si vous aussi, matez cette explication de texte.
Sans la voix du monsieur, mais avec ses textes. Et 400 illustrations !
Faire la nique à ma zone ;)
"Obsolètes
06 MARS 2020 | PAR VIOLENCEDUTRAVAIL.COM
Obsolètes, elles se sentent obsolètes, on leur fait sentir qu’elles le sont. Le sens de leur travail n’existe plus, elle parle du passé avec une réelle nostalgie, ce qui renforce leur sentiment d’être du passé, inscrite dans ce passé qui avait un sens, le sens du service public.
Elles ont la cinquantaine, elles travaillent dans un centre de la sécurité sociale depuis des dizaines d’années.
Quand elles ont commencé à travailler, elles avaient en charge les dossiers d’assurés du début à la fin. Elles savent qu’un dossier mal traité ou non traité, cela a des conséquences pour les assurés : un retard de remboursement de soins, un retard de versement des indemnités journalières, derrière ce sont des hommes, des femmes, des enfants, des familles qui peuvent se retrouver sans avoir suffisamment d’argent pour subvenir à leurs besoins essentiels. Elles le savent car elles les ont au téléphone, elles les rencontraient aussi, ça c’était avant…avant la mise en place des processus, avant le développement de l’outil informatique et surtout avant que tout ne passe par internet. Aujourd’hui, les usagers doivent poser leurs questions en ligne, on doit leur répondre en ligne, il n’est plus possible de faire une action sans qu’un usager ne dispose d’un compte en ligne. Or, elles, elles ont la plupart du temps au téléphone des personnes qui n’ont pas internet, qui ne savent pas se servir d’un ordinateur, qui ne savent pas écrire un courriel…
Avant quand on leur posait une question sur un dossier, elles pouvaient répondre à leur collègue ou à l’assuré avec certitude…aujourd’hui, elles ne peuvent plus, elles n’ont pas les informations.
Quand elles sont arrivées, elles disposaient de temps pour lire les notes d’informations, il y avait aussi des temps de formation et le travail d’équipe avait une place importante. Quand l’une d’entre elles avait une question, elle pouvait la poser à un collègue ou à son chef, elle obtenait toujours une réponse. De même, si l’une d’entre elles, rencontraient une situation spécifique elle en parlait à ses collègues pour qu’ils sachent comment agir. Le savoir se construisait collectivement par l’expérience des situations rencontrées.
Parcellisation du travail et monotonie des tâches
Mais c’est aussi parce que le travail a été parcellisé qu’elles ne sont plus en mesure de répondre aux questions. Aujourd’hui, chaque agent traite une partie d’un dossier, les actions qu’elles font sont mécaniques, on ne leur demande plus de s’occuper d’un dossier dans son ensemble, de réfléchir, de trouver une solution pour résoudre le problème de l’assuré, on leur demande de remplir un fichier Excel, de faire une action sans comprendre pourquoi et sans savoir si cela va permettre de résoudre le problème ou si à l’inverse cela aura un effet bloquant… plus personne ne pense. Il faut utiliser l’ordinateur, des logiciels qui changent tous les deux ans et pour lesquelles elles ne sont pas formées.
Obsolètes, elles se sentent obsolètes, on leur fait sentir qu’elles le sont.
Le sens de leur travail n’existe plus, elle parle du passé avec une réelle nostalgie, ce qui renforce leur sentiment d’être du passé, inscrite dans ce passé qui avait un sens, le sens du service public.
Après plusieurs dizaines d’années à venir avec plaisir au travail, à plus de 50 ans, elles viennent avec la boule au ventre, elles se surprennent à compter les heures de la journée, attendant de rentrer chez elles, mais chez elles, elles se sentent tristes, tristes de ne plus pouvoir faire leur travail correctement, mal de ne plus comprendre ce qu’elles font.
Attachées à leur métier, au service rendu au public, mais vieillissantes dans une organisation qui ne sait plus où elle va, au sein de laquelle on ne pense plus au sens de ce que l’on demande de faire, où on ne parle plus que du nombre de dossiers traités par chacun, où il n’est possible de rencontrer un conseiller que sur rendez-vous et pour lequel il faut parfois attendre plusieurs semaines… elles ne se sentent plus à leur place.
Elles sont 4, 4 à parler de leur situation ensemble, et c’est la première fois depuis des années. Elles se sentaient seules et l’espace de quelques heures, elles ne le sont plus. Elles font durer ce moment, car elles le savent dans quelques heures, elles se retrouveront seules face à leur ordinateur, à exécuter des tâches qui n’ont plus aucun sens.
Violencedutravail.com
Si vous souhaitez également témoigner et rendre visible ce qui se passe au travail, rendre visible cette violence subie au travail vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante : contact@violencedutravail. com (les témoignages sont anonymisés)
Pour lire d'autres témoignages en ligne c’est sur www.violencedutravail.com ""
Voilà
Précarisation des autrices et même constat que dans le monde du travail en général. La bagarre s'organise, et c'est cool !
"Il faut vivre et non pas s'apprêter à mourrir."
Ah ben merdre alors :(
"A l’époque, rapper en français, ça faisait Chagrin d’amour. »
En effet, en 1981, le duo franco-américain, composé de Gregory Ken et Valli, raconte le récit d’une fin de soirée en parlant plus qu’en rappant, mais leur succès décourage les apprentis rappeurs. Lionel D, lui, a persisté. « Il a retravaillé ses textes en employant l’intonation d’un rappeur de Sugar Hill Records, Spoonie Gee », explique Dee Nasty. Lionel D rappe sur ce qui se passe autour de lui : la solitude, la misère, les habitants de son HLM. Dee Nasty, lui, veut égaler le son américain. Les deux acolytes ne se quittent plus."
Uh uh uh, ben nous on va maintenir notre DANSEZ TOILES ! ce dimanche 8 mars au musée Gorsline car on ne risque pas d'être 4999 d'une part, et puis on va la faire sa fête à la journée du droit des femmes.
Quand Virginie leur défonce le culte aux dominants, c'est à jouir. Elle incarne bien toutes nos raisons : ON VOUS EMMERDE !!!
puisque
"Votre plaisir réside dans la prédation, c’est votre seule compréhension du style. Vous savez très bien ce que vous faites quand vous défendez Polanski : vous exigez qu’on vous admire jusque dans votre délinquance. C’est cette exigence qui fait que lors de la cérémonie tous les corps sont soumis à une même loi du silence. "
Si je ne l'avais pas écrit avant, je le remets ici, ON VOUS EMMERDE !