895 private links
Après avoir testé son modèle d’extraction de données des spectateurs dans le film interactif Black Mirror Bandersnatch, Netflix se paye la tête du public en l’assumant lors de la saison suivante. Dans l’épisode Joan is Awful, la plateforme se met en scène elle-même sous la forme d’une corporation malveillante qui espionne tout le monde et produit des fictions bas de gamme pour espionner le public. Pour paraphraser les termes de Claudia Atimonelli et Vincenzo Susca dans Black Mirror ou l’aurore numérique (2020), on se délecte de contempler à quel point on se fait avoir.
Lutter contre l'audimat, au nom de la démocratie !
La sociologie est VRAIMENT un sport de combat.
Alors forcément, n'ayant pas de télévision, et pas plus de compte Netflix, je ne connaissais pas Squid Game, mais en lisant sa fiche ici https://www.wikiwand.com/fr/Squid_Game, je ne suis pas absolument étonné que la recette audiovisuelle fonctionne. Du pain, des jeux, etc...
Car le problème premier, c’est peut-être bien plus celui-là. Une facilité d’accès qui rend pratiquement impossible l’option de l’interdiction littérale. Car même si sur Netflix ce contenu est assorti d’un classement adulte, la vérité c’est que le phénomène s’est exporté massivement sur TikTok où le hashtag #SquidGame aurait généré l’astronomique 30 milliards de visionnements…
En attendant que le monde rouvre les yeux sur l’importance indépassable de la présence, la visio va continuer à s’imposer. Tout comme Facebook ou Google, elle est appelée à devenir l’un des nouveaux ogres de nos télévies. Depuis Zoom, l’internet est en train de se « télévisionner » un peu plus.
Il y a bien sûr 3 autres volets à lire avant celui-là mais tous peuvent être lus dans le désir des ordres. Sans rien divulgâcher, c'est pas la joie.
Un écolier scolarisée en école primaire a passé en moyenne 864 heures devant son professeur en 2010. Il en a passé 956 devant la télévision. C'est l'un des chiffres compilés par Ic@are, dans une étude qui montre l'emprise de la TV sur la société.
"Sous les apparences d’une énième vision caricaturale du « ch’Nord », la série fait ainsi preuve d’une vraie tendresse à l’égard du monde qu’elle met en scène. « P’tit Quinquin, c’est parfois un beau petit salaud, mais je l’aime bien. »"