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En quète !
Par Maud Barret Bertelloni - Philosophe
Pourquoi les Jeux Olympiques sont-ils devenus une force économique avant d’être un événement sportif ? Ancien athlète, le politiste Jules Boykoff montre que des processus d’accumulation du capital considérables se mettent en place dès lors qu’une ville organise des Jeux Olympiques de grande ampleur. Leur coût est systématiquement sous-évalué, l’espace public est militarisé, les équilibres sociaux déstabilisés, et les écosystèmes menacés. Pourquoi les villes continuent-elles alors de les organiser ?
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dis
pensable
Psycho-pass - Philippe Aigrain - Catherine Dufour
Tiny thoughts & large strides, wowowow d;-)
Belle dé-monstr-ation !
La machine démontre des lectures et connaissances approfondies sur des sujets immenses. Une parfaite maîtrise sémantique : justesse du vocabulaire, ordre d’apparition des idées, situations sémantiques variées (dialogues, articles, démonstrations étayées plus ou moins longues, on peut lui demander une réponse en x mots ou caractères, écriture de chansons…). Elle produit en plusieurs langues. De manière extrêmement rapide, ces réponses surgissant du tac au tac.
L’essayiste et avocat Laurent Cohen-Tanugi, nous avait expliqué que l’environnement numérique révèle trois caractéristiques principales avec :
- le caractère structurant des nouvelles technologies de l’information et de la communication, fondatrices d’un nouveau paradigme économique, mais aussi de nouveaux usages sociaux, culturels, politiques ;
- le caractère hiérarchisé de l’univers numérique, dans ses dimensions économique, sociale et géopolitique
- Un caractère régulé ou régulable, et la spécificité de cette régulation. Pour l’Europe le RGPD en fait foi même si cette régulation reste largement insuffisante.
Les nouvelles technologies sont en fête avec cette nouvelle édition de Vivatech. L'occasion pour les observateurs de prendre le pouls du marché, et pour les grands de ce monde de prêcher la belle parole de l'innovation. Un exercice bien maitrisé et parfaitement exécuté, mais qui se heurte à la réalité de millions de collaborateurs auxquels…
En voilà du retour d'expérience et de la sagesse à remettre sur le métier.
L’évaluation, il faut l’imaginer à tiroir et en continue : J’évalue le niveau préalable de l’apprenant, puis j’évalue ses besoins, puis j’évalue les objectifs à atteindre (Ils sont parfois différents des besoins, rappelez-vous les objectifs sociaux), puis je fixe le travail à accomplir pour les atteindre, puis j’évalue les évolutions en compétences et je remédie encore et encore… et grâce à cette marche montée, je recommence.
La classe dirigeante française aime barboter dans les eaux troubles du racisme. Immigration, insécurité ou Islam restent leurs thèmes de prédilection pour détourner le regard des conséquences sociales de la crise économique.
Et ça recommence, encore et encore, c'est pas que le début, d'accord ou pas d'accord ?
"Les cadres de la Silicon Valley mettent leurs enfants dans des écoles sans ordinateur" = argument énervant.
Le numérique à l’école, ce n’est pas seulement une lubie moderniste et technophile, c’est aussi un impératif social, celui de ne pas se laisser se creuser encore plus le fossé des inégalités que l’école peine à combler (voire contribue à élargir).
En quoi l'informatique répond-elle aux grands enjeux de la planète ? Le 16 avril, à 19h30, le député Cédric Villani répondra à cette question dans le forum «Les cités numériques, quand Internet change nos villes», sur notre site.
Finalement, discuter du bienfait de la technologie est illusoire tant qu’on ne s’est pas mis d’accord sur le projet de société.
Et donc ? Que faut-il entendre derrière cette punchline ? Qu'on ne rediscuterait pas assez ledit "projet de société" ? Y a-t-il volonté des puissants de partager les questionnements ? Je ne crois pas. La médiocratie toute puissante peut même poser les questions et faire barrage aux réponses, par tous les moyens...
Et d'accord avec Jancovici quand il dit à propos des remarques de Villani : "Tout ce qui est digitalement possible n'est donc pas nécessairement "humainement" souhaitable...
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Ceci s’expliquerait par le fait que « toute créature sociale est prise entre les avantages à tirer de la vie en groupe et les coûts à payer » [2]. Les animaux sociaux, tels le gorille et le chimpanzé, « envoient et reçoivent des signaux pour coordonner la prédation, la défense, la chasse et la cueillette et pour réglementer l’accès aux partenaires sexuels de la communauté. Ils échangent des faveurs, remboursent et font valoir leurs dettes, punissent les tricheurs et entrent dans des coalitions. »
« Le numérique, c’est l’imprimerie de notre époque », illumine-t-il d’emblée. Comment en faire le support d’un prochain siècle des Lumières ? La toile, pour l’heure, se déploie sur un modèle libéral et libertaire, né des États-Unis, ou bien autocratique, « à la chinoise ». Et il le déplore : « On ne construit pas notre propre modèle humaniste du numérique », qui serait non seulement « souverain » des multinationales, mais aussi « citoyen » et démocratique, et enfin, « éthique ».
- Dominique Pon, directeur de clinique à Toulouse, et responsable du « numérique en santé » au ministère des Solidarités
Or, la population mondiale est désormais sensibilisée à la question écologique, et entreprises et gouvernements ont intérêt à promouvoir une croissance écoresponsable. Un engagement intéressé, nuance Jean-Christophe Graz : « Il y a un intérêt de classe, qui est de préserver le capitalisme sur le long terme, et pour cela il faut préserver l’environnement. »
complot Davos raison idées prospective conscience Écologie politique économie
En attendant que le monde rouvre les yeux sur l’importance indépassable de la présence, la visio va continuer à s’imposer. Tout comme Facebook ou Google, elle est appelée à devenir l’un des nouveaux ogres de nos télévies. Depuis Zoom, l’internet est en train de se « télévisionner » un peu plus.
Il y a bien sûr 3 autres volets à lire avant celui-là mais tous peuvent être lus dans le désir des ordres. Sans rien divulgâcher, c'est pas la joie.
"Aucun humain n’est capable de comprendre ce qu’il se passe derrière les écrans : chaque jour, 82,2 ans de vidéo sont téléchargés sur YouTube ; 500 millions de tweets sont échangés, l’équivalent d’un livre de 10 millions de pages ! En 2014 déjà, l’écrivain a passé une semaine sur un porte-conteneur… Et ce qui l’a le plus frappé, c’était de constater combien chaque décision était prise par la technologie. Du grutier au capitaine, chacun recevait des instructions via des algorithmes de gestion, acceptés et respectés sans conteste par des professionnels compétents, quand bien même ces décisions ne se motivaient d’aucune explication. Ainsi, explique-t-il, le capitaine du bateau recevait régulièrement des courriels automatisés lui demandant de ralentir le navire, sans que la compagnie maritime lui en explique la raison. Comme si nous avions déjà lâché prise sur la motivation des décisions et l’explicabilité du monde…"
"Qu’importe, tant qu’il y a de la nourriture et des vêtements dans les magasins, de l’argent dans les distributeurs, des histoires sur notre Instagram…"
"Tout semble désormais se faire tout seul, sans avoir besoin de s’en inquiéter ! Pourtant, ces systèmes complexes peuvent tomber en panne. 2020 par exemple, a permis de constater combien les chaînes d’approvisionnement pouvaient être sous pression, entraînant leurs lots de pénuries."
"Ce texte n’a par ailleurs aucunement l’intention de nier le traumatisme produit par la cascade d’attentats et de crimes odieux perpétrés en France par certains fous de Dieu, en particulier depuis 2015. L’auteur, ancien professeur d’histoire dans le secondaire, ne peut que penser avec émotion et horreur au sort de Samuel Paty et partager la douleur du pays. Il a pourtant paru à l’historien que son rôle pouvait – devait – être de rappeler que tout phénomène de société a des racines dans le passé. C’est le cas pour les drames en cascade en cours."
"À l’ère des conquêtes et des « pacifications » coloniales, l’Église catholique reprit et amplifia son discours anti-islam. [...] Extraordinaire retournement du raisonnement : nous allons chez eux, nous tentons de leur imposer notre religion et, donc, de détruire la leur ; s’ils résistent, c’est qu’ils sont fanatiques…"
"En 1984 toujours, Le Nouvel Observateur lança une enquête auprès de ses lecteurs sur l’image des migrants. Au terme de l’enquête, son éditorialiste constata que la grande majorité des réponses, au lieu de porter sur les immigrés en général, évoquaient les… Arabes. « Voilà le fait majeur qui domine notre enquête tout entière. Marx disait du prolétaire du XIXe siècle qu’il avait toujours dans son entourage plus prolétaire que lui : sa femme. L’étranger qui vit en France aujourd’hui a toujours plus étranger que lui : l’Arabe », écrit alors Jacques Julliard (30 novembre 1984)."
La conclusion finale revient à Jean Jaurès qui a toujours gardé les yeux (et la raison ?) pleinement ouverts :
"“Il y a dans l’Histoire des événements analogues à ceux d’aujourd’hui : on les appelle les croisades”, on se demande si tout n’est pas calculé pour exaspérer l’islam, pour le jeter aux résolutions extrêmes, et si la propagande religieuse ne veut pas s’ouvrir par des moyens de force des champs d’action nouveaux comme le capitalisme colonial et aventurier. On ne peut s’étonner en tout cas que partout, de l’Inde au Maroc, le monde musulman s’émeuve » (L’Humanité, 3 octobre 1912)."
Et Alain Ruscio, l'auteur de ce passionnant article, à son tour : "Reconnaissons à ces formules une incontestable résonance contemporaine…"
"«La clé, ce n’est pas l’ordinateur ou la tablette voire un dispositif quelconque, mais le logiciel qui impliquera les étudiants, leur enseignera les concepts et leur apprendra à penser par eux-mêmes. Toutes les études vous diront que plus l’enseignement est interactif et personnalisé, plus les résultats de l’étudiant s’améliorent.»" Rupert Murdoch (!)
"« Si Benjamin et Thomas s’échangent un objet, ils repartent chacun avec un objet. S’ils s’échangent une idée, ils repartent chacun avec deux idées ». Le processus de pollinisation des idées est déclenché. Partout sur le territoire, des précurseurs ouvrent la voie. Pourront-ils devenir contagieux, pour servir la cause commune ? Comment ce processus peut-il s’inscrire, dans un modèle managérial ou communicationnel ?"